2021 – Vacances en Provence

Tout le monde est d’accord sur UN point : La Provence finit au bord de la Mer Méditerranée ! Mais à partir de là, les opinions divergent – et la discussion peut même être très animée, par exemple autour d’un Aïoli délicieux un jour d’été à SANARY-SUR-MER.

Pour les uns « La Côte », à savoir Cannes, Monaco, Nice et Menton avec ses stars, starlettes et têtes couronnées n’en fait pas partie. « Ah oui ? Pourtant, la Côte d’Azur est un terme inventé en 1887 par Stéphen Liégeard – pour remplacer le terme de ‘Riviera’. Il définit ainsi les littoraux de Provence et de Ligurie, plus précisément entre Hyères et Gênes, sans oublier Marseille et Toulon

« Oui, mais sur des cartes anciennes, le Comté de Nice en était exclu ! »

« D’accord, mais Frédéric Mistral détermine en 1878 (neuf années avant Liégeard) la Provence comme « bornée à l’Orient par les Alpes, à l’Occident par le Rhône et au Nord par une ligne qui peut aller d’Embrun à Saint-Paul-Trois-Châteaux. »

Alors, comment voulez-vous que deux habitantes de l’Ile de France s’y retrouvent ?? Nous deux, ma meilleure amie Mireille – nommée ainsi parce que sa Maman était Marseillaise – et moi, nous sommes toujours heureuses quand nous dépassons MONTELIMAR, la « porte de la Drôme Provençale ». Et c’est à partir de VAISON-LA-ROMAINE que nous sommes au cœur de la Provence. Depuis onze ans maintenant, nous venons régulièrement, que ce soit en été ou à l’automne, nous régaler de cette partie de France que nous affectionnons particulièrement. A propos de la carte: ce dessin est de Daniel Casanave.

Je suis la première qui arrive à voir un champ de lavande, car Mimi conduit. Mais elle s’en réjouit pareillement.

LA DROME PROVENÇALE

Nous sortons de l’autoroute pour aller au Domaine « Les Méjeonnes », situé à VALLAURIE, à seulement quelques kilomètres. C’est un lieu plein de charme, comme nous les aimons, avec une âme, une cuisine délicate aux saveurs de Provence, des chambres confortables et une piscine superbe.

Un bain rafraîchissant après les heures d’autoroute nous fait le plus grand bien, et ensuite nous nous attablons devant un ‘aiglefin aux légumes’, accompagné de rosé du Tricastin bien frais.

Ce Tricastin est comme le Lavandin, il y en a partout, et nous baguenaudons avec un plaisir incommensurable sur les petites routes de la Drôme provençale avec ses jolis villages.

J’ai tellement hâte d’arriver que je prends, à travers le pare-brise, une photo de la belle route, bordée de cyprès, qui pointe tout droit vers le Mont Ventoux, loin encore à l’horizon. A quelques encablures, voici l’imposant Château de GRIGNAN, se déroulent, pendant cinq jours, chaque juillet, le « Festival de la correspondance » et les « Heures Musicales de Madame De Sévigné».

Elle disait que du haut de la colline et depuis les terrasses du château, on a une « belle et triomphale vue ». Au sud-est on voit très bien le Mont Ventoux, la crête Saint-Amand et les Dentelles de Montmirail,

à l’Ouest le Rhône et à l’Est les montagnes de Nyons et des Baronnies. Justement, nous y allons pour acheter sur le marché de NYONS leurs fameuses et délicieuses olives mais aussi un peu de vaissellerie.

Cette poterie de CRESTET est si belle que nous décidons de faire un petit détour pour aller voir ce village, situé dans la plaine devant le Mont Ventoux que nous voyons bien depuis, là aussi, la terrasse du château. Que ce paysage est harmonieux, ces couleurs, ces odeurs – nous ne nous en lasserons jamais ! Et que dire des ces toits aux tuiles rondes que nous voyons partout, c’est tellement joli…

VENASQUE

Maintenant, il est temps de nous rendre à VENASQUE où nous avons réservé une chambre d’hôte avec piscine et vue sur le Mont Ventoux pour ce soir. Le village se trouve sur un piton rocheux au débouché des GORGES DE LA NESQUE, creusées au pied méridional du Mont Ventoux. De Monieux à Méthamis, ce grand canyon spectaculaire se déploie tout en sinuosités sur une vingtaine de kilomètres, avec une profondeur maximum atteignant 300 mètres. C’est un site grandiose.

Presque aussi grandiose est la vue de la terrasse de notre B&B sur le MONT VENTOUX, autrefois aussi appelé MONS VINTUR. Surnommé le » Mont Chauve » ou encore « le Géant de Provence », il est le point culminant des montagnes du Vaucluse avec ses 1910 mètres. On dirait qu’il est couvert de neige en plein mois de juillet. En vérité, c’est sa nature calcaire qui explique cette vive couleur blanche. Ce qui est extraordinaire dans ce petit coin de paradis, c’est que dans un rayon relativement petit, il y a tant de paysages divers.

Notre hôtesse ne fait pas table d’hôte mais nous conseille l’hôtel-restaurant « LES REMPARTS » au centre du Village. Après avoir réservé notre table, nous faisons donc une petite promenade depuis notre B&B pour découvrir ce village authentique au charme fou. Il est situé sur un éperon rocheux aux flancs abrupts, un emplacement facile à défendre et, grâce à la rivière Nesque, il y a dans la plaine des cultures irriguées et l’élevage des moutons. Cette situation favorable a conduit très tôt à une occupation humaine. De nos jours, la région ne compte pas seulement sur la lavande, le vin et le tourisme. Une immense carrière de gypse à ciel ouvert située entre Mazan et Venasque permet également de créer des emplois.

Ce lieu – qui fait évidemment partie des « plus beaux villages de France » – est tout petit : une ‘grande rue’ avec quelques échoppes et des ateliers de peinture, une boulangerie, une église, les ruines des remparts…et quelques marches qui mènent à notre restaurant du même nom, avec son atout majeur : la terrasse, d’où on a une vue spectaculaire sur les environs avec des couchers de soleil somptueux ! Elle se mérite, cette terrasse d’une vingtaine de couverts car elle est bien sûr pleine chaque soir… Mais comme nous avons faim et que nous sommes les premières à avoir réservé, elle est à nous !

Après le cadre, voici l’assiette qui arrive avec un fabuleux TIRAMISU au PESTO et une divine  tarte TATIN à la TOMATE – je vais m’acharner à la refaire, sans y arriver tout à fait, et pourtant, je touche ma bille en cuisine…Mais cela fait partie aussi du charme du lieu : il est tout simplement unique !

Depuis 2010, nous sommes venues ici une demi-douzaine de fois et nous ne sommes jamais déçues. Evidemment, il faut s’y prendre très tôt pour pouvoir réserver l’une des 8 chambres de cet hôtel afin d’avoir le plaisir des yeux et de la bouche en même temps ! Ce qui est très plaisant, c’est le fait que les clients en demi-pension (à un prix très raisonnable) sont traités comme les autres. On n’a pas le droit de choisir le menu, mais les mets sont les mêmes que sur la formidable carte du chef Karl Verax. Que ce soit un ‘simple’ osso bucco ou un fabuleux « risotto aux lentilles et aux cèpes » qui nous laissent béates d’admiration et de gratitude. 

 

Les petits déjeuners se prennent sur une autre terrasse, celle du « Petite chose », à quelques pas de l’hôtel. C’est la même vue fabuleuse. Avec les années, on pourrait s’en lasser – c’est le contraire, nous sommes à chaque fois sous le charme de cet endroit.

LES MARCHÉS

Allez! En route pour de nouvelles aventures : il y a tellement de belles choses à découvrir, depuis les cerisiers de Venasque (qui ont leur propre label svp !)

aux oliviers et amandiers qui font également la richesse des environs et notre bonheur sur les marchés.  Nous en faisons un par jour dans les environs, par exemple celui de MAZAN (avec la tapenade inégalée de Monsieur Trazic qui la fabrique exclusivement avec SES olives !) et bien entendu celui de CARPENTRAS qui a lieu tous les vendredis et les dimanches.

Le suivant est exceptionnel car il n’a lieu qu’une fois par an, le premier dimanche de juillet, à FERRASSIERES, et ce n’est pas, à proprement parler un marché car il n’y a qu’un SEUL produit à l’honneur : la LAVANDE VRAIE qui ne pousse qu’au-dessus de 600 mètres. Voici l’annonce qui se voit de loin :

Pour une fois, il y a une justice dans la nature, à savoir que la lavande vraie pousse dans un sol pauvre et caillouteux, comme pour faire un pied de nez au lavandin « ordinaire » qui s’accoquine avec n’importe quel terrain ! Des pancartes dans les champs (quand ils ne sont pas défendus par de hauts grillages) nous demandent de ne RIEN cueillir, car, évidemment, les cultivateurs en vivent. Bien entendu, aujourd’hui on le récolte avec des tracteurs, d’où cette « enseigne » ci-dessus. Mais dès que nous arrivons aux portes du village, accueillies par un tilleul immense, la lavande est reine !

Sur les stands, nous trouvons de l’huile essentielle, de la crème, du spray vaporisateur (bon contre les moustiques !), des petits sachets pour l’armoire, des bonbons et du miel à la lavande et même des bougies. Il y a une ambiance très joyeuse et que ce soient les canards ou les humains, tout le monde s’amuse – et nous avec.

Nous retournons vers notre village par une superbe route avec des vues splendides sur des champs de lavande et de lin à chaque virage !

Mais il fait très chaud et nous avons urgemment besoin de nous rafraîchir. Heureusement, nous avons découvert en passant une piscine en plein air à VILLE-SUR-AUZON – c’est un petit bijou, avec vue sur le Ventoux !

Après le bain, nous nous se reposons sous les oliviers et pommiers en grignotant une tarte salée et des cerises, que du bonheur !! Et nous rentrons, les fenêtres de la voiture grandes ouvertes, avec le chant des cigales, par la belle Vallée de la Nesque. Cet « orchestre de la Provence », comme les gens d’ici les appellent, n’en est pas vraiment un étant donné qu’il produit un son répétitif et strident. Mais – au contraire des oies du Capitole – ici ce ne sont que les MALES cigales qui chantent pour leur femelles. Ce qui me les rend encore plus sympathique…

L’ABBAYE DE SENANQUE.

Même ici, la lavande est reine !

C’est un lieu spirituel magnifique, véritablement empli de bonnes ondes. Nous suivons une visite guidée et ce que j’entends me laisse perplexe : Les conditions de vie des cisterciens étaient et sont très dures : les offices, la prière, les lectures pieuses alternent avec les travaux manuels, le temps de repos ne dépassant pas sept heures (le premier office a lieu à quatre heures et demie du matin, le second à l’aube). Les repas, pris en silence, sont frugaux. Autrefois les moines couchaient habillés dans un dortoir commun dépourvu du moindre confort. Aujourd’hui ils dorment chacun dans une chambre individuelle que l’on appelle une cellule. Hum, je crois que je préfère ma vie de pêcheresse…

Nous méditons là-dessus pendant notre pause pique-nique – tarte salée et fruits, ce n’est pas non plus extravagant – sur l’une de ces fabuleuses petites places colorées et verdoyantes où coule une fontaine apaisante. La fontaine et le lavoir ont longtemps contribué au lien social des femmes. Lieux de rencontres, d’échanges et foyer de propagation des nouvelles et — des rumeurs. Mais à l’utilité de la fontaine se joint toujours la beauté et beaucoup d’entre elles sont classées.

Cet après-midi, nous allons visiter encore un autre des  plus beaux villages de France : GORDES (2000 habitants) où je vais m’acheter un « bouffadou » en bois d’olivier, très pratique pour souffler sur les braises d’une cheminée ou d’un BBQ.

Pour se protéger des troupes barbares qui attaquèrent les villages de cette région au 5ème siècle après J.-C., les populations regagnèrent les points culminants pour se réfugier sur les rochers (ex. Gordes) ou les collines (ex. Oppède). Ces nids d’aigles deviendront les villages perchés, on dirait qu’ils veillent sur la plaine fertile.

LES DENTELLES

A propos de plaine fertile, le lendemain, nous allons plein Nord, dépasser Carpentras pour retrouver un autre coin de charme, à savoir les DENTELLES DE MONTMIRAIL. Elles sont ainsi appelées parce que l’érosion a façonné ces montagnes de telle sorte que la roche semble ciselée tel un ruban dentelé à la silhouette facilement reconnaissable. Pour les fans, c’est le paradis de l’escalade. J’y ai randonné dans les années 90 plus d’une fois – en pestant contre les vignerons qui détruisaient ou enlevaient, à l’époque, plus d’un signe « PR » (petite randonnée).

Cette fois, nous faisons une très jolie balade autour du village de SUZETTE, et admirons, comme il se doit, ce « mons mirabilis » = mont admirable = Montmirail.

En contournant ces dentelles, nous arrivons à BEAUMES-DE-VENISE. Là encore, rien à voir avec un baume pour le corps , mais le mot occitan « bauma » signifie une grotte comme il y en a plusieurs dans les dentelles. Il n’y a pas non plus de gondoles dans ce village, car le nom à l’origine était VeniSSe (dérivé du Comtat Venaissin). Le célèbre MUSCAT de la ville nous mettra certainement du baume au coeur – avec nos amis – lors de nos dîners cet hiver. Et en plus, je m’offre ce plateau sympa : 

Au retour, nous goûtons une fois de plus l’énorme plaisir de pouvoir rouler doucement sur ces petites routes, toutes les fenêtres ouvertes (pour moi en plus, un bras pendant dehors…) en humant les odeurs du thym et du romarin sauvages et en écoutant avec ravissement nos « copines », les cigales ! Ces paysages entre vignes, champs de blés, cyprès, collines et montagnes a quelque chose d’infiniment paisible qui nous fait un bien fou. Ce vendredi soir, ce sera la fête au village avec le traditionnel « marché des producteurs » où nous allons faire le plein d’huile d’olive, de fromages, de truffes (!) et de confitures avant d’aller écouter sur la place un guitariste-chanteur. C’est plaisant. C’est l’été !

Demain, nous allons changer de crèmerie, traverser le Rhône et passer un week-end  « d’échange de maison » au sud d’Avignon. Jacques et Dominique sont déjà venus chez moi ce printemps, à nous maintenant de profiter de leur grande maison avec piscine, jardin et un grand terrain.

Nous n’y serons pas seules, car voici BLANQUETTE  +  DEVO:

Nous avons coupé, suivant les instructions données, les branches de laurier et les biquetttes  semblent très contentes….elles savent bien qu’elles ne finiront pas en blanquette ce soir :-).  En sirotant notre apéro sur la terrasse, il nous arrive la chef des 3 poulettes, la noiraude, toujours fièrement devant.

Dès qu’il commence à faire nuit, elles viennent littéralement me chercher pour que je les accompagne dans leur poulailler – il ne manque plus qu’elles me demandent si j’ai bien fermé le portail derrière elles…. Le lendemain, je leur ouvre la porte, elles s’en vont fièrement « jouer aux cartes avec les voisines » (dixit Jacques) et moi, j’ai l’immense plaisir de prendre les œufs qui sont encore tièdes dans leur nid ! Jamais un œuf à la coque n’a été meilleur !

Demain, il faudra remonter dans le Nord où il ne fait pas beau, mais nous dirons au revoir en douceur à ce petit paradis. A la place de l’autoroute, nous prendrons les chemins de traverse jusqu’à Valence – avec une dernière petite sieste à côté des lavandes…

LES ALPILLES

Mais il n’y a pas que l’été qui est beau en Provence ! A l’automne aussi, il y a encore de très belles journées avec une luminosité beaucoup plus grande que chez nous dans le Nord. Et pour pouvoir randonner, c’est mieux car il fait moins chaud. Nous avons choisi une location très plaisante au centre de SAINT-REMY-DE-PROVENCE.

Le grand avantage, puisque les journées sont plus courtes, c’est que nous pouvons y faire la cuisine avec tous ces légumes frais et délicieux des petits marchés d’ici et des alentours. Cette ville de près de 10.000 habitants – la « capitale des Alpilles »  – a beaucoup d’atouts. Elle nous plaît particulièrement pour ses belles demeures restaurées avec goût, ses ruelles pleines de charme, ses petites places ombragées et ses boutiques élégantes. En plus, il est très amusant d’en faire le tour en voiture – comme dans un carrousel – sur son boulevard circulaire.

Et dès que nous en sortons, par une magnifique allée de platanes, nous nous trouvons face aux Alpilles qui sont aussi originales que les Dentelles de Montmirail de l’autre côté du Rhône.

Cette chaine de collines calcaires culmine à 496 m aux OPIES (près d’Eyguières) et offre un panorama qui s’étend du Mont Ventoux aux Cévennes, de la montagne Sainte Victoire à la Camargue.

Quand nous en avons assez de marcher sur les chemins de randonnée, nous allons aux BAUX-DE-PROVENCE, dont le nom est issu du provençal « bau » (prononcer « baou ») qui signifie ‘lieu escarpé’. La situation du plateau, naturellement perché et retranché, a toujours assuré aux populations le double avantage de pouvoir observer les environs et de se protéger. 

Après l’extérieur, c’est l’intérieur de la colline qui nous intéresse, à savoir les carrières souterraines immenses (ayant servi de décor pour le film « Le testament d’Orphée » de Jean Cocteau) qui ont été converties en 1978 en « Carrières de lumières » . Une centaine de vidéoprojecteurs projettent des chef d’œuvres peints sur les immenses parois, piliers et sols. Elles nous transportent en musique dans le monde coloré de Klimt, de Hundertwasser, de Monet, de Cézanne et bien sûr – ici en particulier – de VAN GOGH. C’est un pur ravissement !

C’est, je crois, la seule fois qu’une carrière a pu faire des bébés car il existe maintenant des lieux similaires à Paris, Bordeaux, Amsterdam, New York, Dubaï et même en Corée du Sud. Qu’on ne me dise plus jamais, en cas de pandémie, que la culture n’est PAS « essentielle » !

Vincent van Gogh arriva à St. Rémy après la terrible crise pendant laquelle il se trancha une oreille, en 1889, au mois de mai. Il se fit volontairement interner à l’hôpital St. Paul de Mausole. Ce bel endroit demeure encore aujourd’hui un établissement à vocation psychiatrique.

Van Gogh y restera pendant un an – et il y peindra CENT CINQUANTE tableaux ! Une promenade, constellée de ses peintures, nous mène depuis le centre de la ville au Cloître St. Paul et dans l’univers de cet artiste immense.

Pendant la visite de l’hôpital, en lisant ses lettres et les documents qui y sont exposés, une grande tristesse m’envahit devant l’injustice du destin de cet homme qui nous laisse tant de joie dans sa peinture, lui, qui a tellement souffert.

L’ISLE-SUR-LA-SORGUE

Cette jolie ville, située à deux encablures d’Avignon, vaut le détour par son originalité de « petite Venise », due à ses canaux et à ses roues à aube qui favorisaient les activités industrielles : meunerie, draperie, papeterie, soierie. Une des anciennes filatures du 19ème siècle devint le lieu de la création du « Village des antiquaires de la gare » qui fait référence en France auprès des professionnels avec une centaine de stands aussi bien d’antiquaires que de brocanteurs.

Tous les dimanche matin a lieu le grand marché et une joyeuse animation règne dans les ruelles.

Au dos de la photo que j’ai prise le jour de grand beau temps, j’ai écrit :

Preuve qu’on peut vendre et faire sa popote en même temps.

LE COLORADO PROVENÇAL

Nous continuons la route par ce temps fabuleux pour aller voir ce site très étonnant près de RUSTREL. C’est un tout petit village dans le Parc du Luberon (situé à une dizaine de kilomètres d’APT) qui mérite le détour pour ces étonnantes falaises d’ocre. L’exploitation de l’ocre, débutée à la fin du 19ème siècle, permit à Rustrel d’être un centre important de production qui ne cessa qu’en 1992.

Aujourd’hui, grâce au site qui s’étend sur plus de 30 hectares et dont l’entrée est payante, nous pouvons marcher sur des sentiers qui parcourent des falaises érodées comprenant plus de 20 teintes d’ocre qui contrastent harmonieusement avec les tons de vert de la végétation.

Nous avons des gourdes d’eau dans nos sacs à dos – mais il y existe également un joli endroit qui se nomme « La Rinsoulette » pour ceux qui veulent y rincer leur gosier…

Après un bon pique-nique avec vue sur nos Alpilles, nous rentrons à Saint Rémy pour assister à un concert d’orgue à l’église. Ce sera aussi le point d’orgue de notre semaine ici. Pendant que nous roulons doucement par cet après-midi ensoleillé, je pense à tous ce que nous allons faire la prochaine fois en Provence : un tour dans la Camargue pour revoir les ‘montagnes’ de sel et les flamands roses, un autre dans la Montagne Sainte-Victoire, cher à Cézanne et symbole du pays d’Aix-en-Provence, rendre visite au MUCEM à Marseille et aux Calanques de Cassis , aller revoir les petits villages du sud du Luberon (Cadenet, Lourmarin, Cucuron…) il y a encore tant à faire.

Que de belles perspectives !

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