Depuis deux semaines, nous profitons d’un temps estival le plus agréable. Après trois mois de carence à cause de ma cheville fêlée, j’ai enfin repris mon vélo et je continue à jouer les touristes dans ma ville. Et pour commencer l’Arc de Triomphe. Il y a 53 ans, c’est le tout premier monument que j’ai gravi en arrivant. Admirer Paris d’en haut, c’est ce que je désirais. Hier, je suis resté en admiration devant. Ce n’est qu’en regardant les personnes encordées grimper et descendre comme des fourmis que l’on se rend compte qu’elle fait 50 mètres de haut.

Bien sûr, je n’étais pas la seule sur la place de l’Étoile pour admirer l’œuvre de CHRISTO. C’était rigolo et instructif d’écouter les commentaires des personnes présentes : « Amazing »! Evidemment une Américaine. « Bellissimo »! Evidemment un Italien et « on voit bien ce qu’on arrive à faire chez nous… » – des Parisiens fiers de leur ville ! Christo avait déjà emballé le Pont Neuf en 1985.
Samedi, il en sera malheureusement plus là pour l’inauguration de cet évènement. Mais Madame la Maire a eu la gentillesse d’aménager les quais de la Seine et d’y d’installer des panneaux d’information avec une exposition de photos des œuvres de Christo. Et voici à quoi ressemble l’avant-après :

Les automobilistes maudissent Anne Hidalgo depuis 4 ans et je doute fort qu’elle devienne la première présidente de la France. Mais pour moi, c’est une joie et un plaisir de pédaler le long de la Seine et d’apprécier le spectacle des différents ponts. Je suis loin d’être seule mais joggeurs, promeneurs, cyclistes et même les autrement insupportables « trottinettes » cohabitent ici pacifiquement. Sans parler de cette dame qui se prélasse au soleil…


Mais trêve de flânerie, la culture ne doit pas être négligée et avec elle le musée de François Pinault (troisième homme le plus riche de France avec 46 milliards), qui a ouvert il y a quelques semaines avec faste et gloire. Ce Monsieur s’est offert la BOURSE DU COMMERCE. La ville laisse l’utiliser pendant 50 ans. Il a quand-même dû attendre vingt ans pour cela. Pendant ce temps, il a inauguré d’autres musées privés à Venise. Il collectionne l’art depuis 1972. Aujourd’hui, il a 84 ans, paraît beaucoup plus jeune et semble heureux d’avoir réussi son coup avec l’architecte star japonais Tadao Ando. Qui a réussi à faire vivre l’ancien bâtiment – pour au moins 160 millions – et à imposer le présent avec son « cube »/cylindre de béton de 9 mètres de haut. Ce « rond » dans le bâtiment rond est vraiment impressionnant et donne aux belles décorations anciennes en bois de la pièce un aspect très spécial.

L’immense statue de cire d’Urs Fischer au centre de la pièce, qui représente « L’enlèvement des Sabines« , est rendue encore plus belle grâce à plusieurs bougies qui la font lentement vibrer de l’intérieur et se consumer. Elle aura fondu d’ici un mois.

Mon regard se porte involontairement vers le haut, vers l’immense coupole de verre qui joue avec la lumière dans la rotonde, vers les galeries du 19ème siècle et vers la peinture panoramique représentant le commerce sur les 5 continents.

Ce nouveau musée bénéficie d’un emplacement fantastique entre le Louvre et le Centre Pompidou, et du café du troisième étage (où l’on peut déguster une délicieuse tarte aux poire) s’offre une vue magnifique sur l’église Saint Eustache et le quartier des Halles. Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! A bientôt.
